Ah l’épreuve du frottis ! Le seul mot suffit à faire frissonner n’importe quelle personne amenée à consulter un gynécologue. Le frottis est un examen gynécologique qui consiste à prélever des cellules sur le col, au fond du vagin, à l’aide d’une sorte de petite brosse, et une fois après avoir écarté les parois du vagin avec un spéculum. Pour faire court, l’analyse dans une laboratoire de ces cellules permet la détection de modifications cellulaires en lien avec un cancer du col de l’utérus.
Il est reconnu qu’un frottis cervical régulier* permet de dépister, de prévenir ou de traiter les cancers du col de l’utérus. Les recommandations européennes en matière de frottis sont les suivantes :
- Pas de frottis avant 25 ans (sauf en cas de symptômes)
- Entre 25 et 65 ans : un frottis tous les trois ans
- Dans tous les cas : absolument inutile pour la prescription de la pilule
Je ne sais pas vous, mais moi entre le début de ma vie sexuelle et mes 25 ans, j’ai fait pas moins de 4 frottis… inutiles donc ! A mon sens, le sur-dépistage n’est pas seulement absurde, il est aussi dangereux :
- il entraîne un risque de surdiagnostic et de surtraitement (pour des lésions qui auraient pu disparaître par elles-mêmes)
- il décourage les jeunes femmes à avoir un suivi gynécologique
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les recommandations de la Haute Autorité de Santé et lire l’article très complet de Marie accouche là.
Photo © Fil santé jeunes