LE JOURNAL DE TA CHATTE

Le Journal de ta chatte #5 :
Diahala – Le cycle menstruel

Pour le cinquième épisode du Journal de ta chatte, nous sommes allées à la rencontre de Diahala. Diahala a tenu une chaîne YouTube sur laquelle elle parlait de fitness, de féminisme et de rapport à son corps, puis elle a décidé de s’intéresser plus spécifiquement au cycle menstruel. C’est en tirant sur ce fil qu’elle a découvert que les règles étaient un sujet impensé et invisibilisé. Elle a souhaité continuer à l’explorer en écrivant des articles de blog puis en y dédiant un podcast : Les 2400. Dans la vidéo, elle nous raconte son parcours et tout ce qu’elle en retient : les pratiques communes comme les variations individuelles.

L’entretien de Diahala avec Axelle
Le projet Yolanda sur le suivi des règles, avec Maaï et Marine


Le Journal de ta chatte #4 :
Sarah – Le don d’ovocytes

Il y a quelques mois Sarah a décidé de faire un don d’ovocytes, tout comme Cluny, en 2018. Ensemble elles racontent ce qui les a amenées à faire ce don et détaillent le processus médical. Elles évoquent aussi les conditions du don : anonymat, gratuité, auto-conversation. Sarah a aussi parlé de son expérience sur un compte instagram dédié.

En France, les couples cishétérosexuels* qui ont des difficultés à concevoir à peuvent recourir au don de gamètes : spermatozoïdes ou ovocytes. On procède alors à une fécondation in vitro : la rencontre entre les deux gamètes (par exemple le spermatozoïde de l’homme et l’ovocyte donné) se fait dans un laboratoire, puis on vient placer, au bout de quelques heures ou quelques jours, l’embryon dans l’utérus de la femme. Le don d’ovocyte répond donc à cette demande de couples “infertiles”, pour des raisons diverses (absence d’ovocytes, ovocytes présentant des anomalies génétiques, ou bien ovocytes détériorés par un traitement par exemple).

Le don est ouvert à toutes les personnes entre 18 et 37 ans, et depuis 2015 il est étendu aux personnes n’ayant pas d’enfants. Dans l’état actuel de la loi il est anonyme : vous ne saurez pas à qui a bénéficié votre don, s’il a occasionné un ou des grossesses et ne connaitrez pas l’identité du couple receveur, de leur côté ni le couple ni l’éventuel enfant issu de votre don ne pourront connaître votre identité) gratuit : vous ne serez pas rémunéré.e pour le don. En revanche tous les frais médicaux liés au don sont couverts, ainsi que les frais de déplacements et de logement éventuel.

Pourtant, si le don est gratuit il a été conçu avec une drôle de particularité : la possibilité pour les donneuses de conserver une partie des ovocytes recueillis, tandis que l’auto-conservation pour des raisons personnelles est interdite en France actuellement.

Le couple receveur doit être suivi dans un parcours de PMA dans le cadre légal. On estime en moyenne le délai d’attente pour bénéficier d’un don d’ovocytes de deux à trois ans (contre un à deux ans pour un don de spermatozoïdes).

Enfin sur une note plus technique, lorsque vous donnez des ovocytes vous n’altérez pas votre stock de gamètes ni votre fertilité. En effet, à chaque cycle pendant la phase folliculaire, un nombre important des ovocytes contenus dans vos ovaires commencent à mûrir, sous l’effet des hormones. Au moment de l’ovulation un seul ovocyte, arrivé à maturation, est expulsé et conduit dans les trompes. L’ensemble des autres ovocytes, qui ont commencé leur maturation mais ne sont pas allés “au bout” se détériorent et le stock diminue. A chaque cycle, on ne perd donc pas un mais plusieurs ovocytes. Dans le processus de don, la stimulation hormonale a pour but de faire arriver à maturation le plus possible de ces ovocytes qui seront ponctionnés. On n’entame pas donc pas le stock d’ovocytes.

Ressources
https://www.dondovocytes.fr/
Le thread d’Elsa
Plaisir d’offrir, le podcast de Klaire fait grr


Le Journal de ta chatte #3 :
Manoumi – La PMA à l’étranger

La lutte pour la réappropriation des savoirs gynécologiques est aussi une lutte pour nos droits reproductifs. La réglementation de l’accès à la PMA, à la fois dans la loi et dans la pratique médicale, est révélatrice de l’ensemble des normes implicites et explicites qui pèsent sur la parentalité. Qui a le droit (et le devoir) d’être parents ? Les personnes cis en couple hétérosexuel, jeunes (pas de PMA pour les femmes après 43 ans), minces (pas de PMA pour les femmes jugées trop grosses), blancs (à cause du racisme médical, de la croyance que les femmes noires n’ont pas de problèmes de fertilité, et du manque de dons de gamètes). Pour nous, militer pour l’accès libre et gratuit à l’IVG ou pour la PMA pour tous.tes relèvent de la même évidence : nos corps, nos choix, nos familles. 
Dans cet épisode du Journal de ta chatte, Manouni nous parle justement de sa famille et comment elle a dû la composer : en partant faire des PMA en Belgique.
Vous pouvez retrouver Manoumi et sa joie de faire famille sur son blog.


Le Journal de ta chatte #2 :
Eva – L’accouchement à domicile

Après un premier accouchement sans se poser trop de questions, Eva a choisi d’accoucher de son deuxième enfant chez elle. Elle nous raconte sa première grossesse et comment elle en est venue à désirer donner naissance chez elle ensuite. La présence de sa fille, les suites de couches, la douleur sans péridurale, la rareté des sages-femmes proposant ce suivi, voilà autant de sujets qui sont abordés dans cette vidéo. 


Le Journal de ta chatte #1 :
Salomé et Zora – Le SOPK

Zora et Salomé nous parlent du Syndrome des Ovaires Poly-Kystiques (SOPK). Être très poilue et ne pas avoir de règles, c’est une maladie ? Pourquoi est-il si difficile d’obtenir un traitement adapté à nos plaintes ? Des réponses et plein d’autres questions soulevées dans cet entretien !

C’est quoi, le S.O.P.K ? C’est une maladie endocrinienne qui touche à la production de différentes hormones dans le corps, notamment la LH et la FSH, et qui entraîne en général un taux de testostérone élevé et une résistance à l’insuline. Les effets sont nombreux et variables selon les individus, en nombre et en intensité. En général, on observe :
– des microkystes au niveau des ovaires (ce sont des follicules qui ne sont pas arrivés à maturation) ;
– des ovulations irrégulières ou absentes, avec des cycles très longs, une pilosité importante, habituellement associée à une physiologie dite masculine (intérieur des cuisses, visage, dos), de l’acné, la perte des cheveux (liée au taux élevé de testostérone) ;
– une prise de poids et/ou une difficulté à prendre du poids (liées à la résistance à l’insuline).

Si vous présentez ces signes, vous pouvez en discuter avec votre médecin, qui peut vous prescrire différents examens pour confirmer le diagnostic : une échographie du bassin pour observer la présence des kystes ovariens et une prise de sang pour mesurer les taux d’hormones.

Pour jouer au Twine de Zora mentionné dans la vidéo, c’est ici.

Pour en apprendre plus sur le S.O.P.K, les conseils de Salomé et Zora :
– PCOS for Dummies
– Le compte Instagram QPCOS
– PCOS Workbook
– 8 Steps to reverse your PCOS
– PCOS: The Dietitian’s Guide