Douleurs menstruelles : conseils tirés de fanzines et manuels d’autogynécologie

Sur internet, dans des zines ou dans certains livres, on trouve des remèdes alternatifs et naturels aux médicaments pour lutter contre les douleurs pendant les règles. En voici une petite sélection, tirés de Mamamélis, ouvrage de référence écrit par Rina Nissim, du zine Hot pantz: Do it yourself gynecology, dont on vous a déjà parlé dans la newsletter sur les fanzines, et de Transcare, une brochure destinée aux personnes trans souhaitant se faire opérer et qui contient notamment quelques solutions anti-douleurs.
Attention : avant de prendre un traitement, même naturel, pensez à bien vous renseigner sur les quantités à ne pas dépasser.

L’ALIMENTATION

On recommande d’éviter les aliments trop salés, trop sucrés, transformés, ainsi que les produits animaux, pas toujours faciles à digérer. Vous pouvez leur préférer des aliments riches en potassium (banane, fruits secs, melon, orange…) et en calcium (brocoli, persil, amandes, algues, produits laitiers, chou, noix), qui aident à éliminer les crampes et à réguler le système nerveux « sympathique », qui est celui qui réagit pendant les règles douloureuses. Les aliments riches en vitamine A, comme les oranges, participent quant à eux à réduire la tension. Rina Nissim vante également les mérites de la carotte, un régulateur intestinal qui rend également le sang menstruel plus liquide et les règles moins douloureuses. Elle suggère par exemple de boire un jus de carotte frais tous les matins dans la semaine précédant les règles.

LES PLANTES

Le gingembre, pris en infusion ou mâché directement en racine, est célèbre pour faire passer les nausées, mais il peut aussi aider à réduire les crampes. Les feuilles de framboisier, prises en infusion sur la durée, ont les mêmes bénéfices. Le pavot de Californie, la passiflore, le fétu d’avoine et la camomille, aussi pris en infusion, sont des sédatifs légers qui peuvent vous aider à survivre à la douleur et à vous endormir. L’achillée (ou mille-feuille), à prendre également en infusion, est plus précisément un sédatif utéro-ovarien. L’achemille facilite la digestion, décongestionne, et a aussi un effet sédatif. Le cimicifuga peut être pris en infusion comme antispasmodique. La camomille, en plus de ses vertus sédatives, est par ailleurs efficace contre les spasmes du col de l’utérus, qui peuvent commencer avant les saignements.

LES HUILES ESSENTIELLES

Pour l’endométriose en particulier, certaines huiles essentielles sont recommandées. Pour freiner l’hyperfolliculinie, vous pouvez utiliser du cyprès, de l’hysope, de l’angélique, de l’origan et du géranium, et pour calmer la douleur, de l’estragon, du basilic, de l’angélique, de la lavande, du romarin et de la camomille.

ET AUSSI…

Si vous le pouvez, rien ne vaut beaucoup de repos ! Pensez aussi à boire beaucoup, et n’hésitez pas à utiliser bouillotte et autres bains chauds pour soulager vos crampes et vos spasmes. Le zine Hot pantz suggère également de s’auto-masser les pieds sur les zones correspondant à l’utérus et aux ovaires. Dans Mamamélis, Rina Nissim parle des vertus de l’orgasme, mais précise que chez certaines femmes, il peut soulager quelques minutes puis être suivi de nouvelles contractions. Elle aborde également le yoga, notamment la méthode d’Aviva Steiner, grâce à laquelle on apprend à contracter les muscles du petit bassin, et donc aussi à les relâcher. Cette méthode a l’air assez contraignante mais elle est réputée pour rendre les règles indolores, plus courtes et moins abondantes. Si les plantes ne suffisent pas, elle suggère enfin d’avoir recours à l’homéopathie ou à l’acupuncture.