Bien qu’ayant des règles raisonnablement abondantes, ces derniers mois je me suis souvent retrouvée à avoir des accidents : cup mal mise, tampon qui déborde, serviette mal placée… C’est la raison pour laquelle j’avais envie de tester les period panties, ces culottes pour règles qui agissent comme une protection périodique. J’étais intriguée par la prouesse technique et par la promesse de moins de prise de tête.
Le principe des period panties est le suivant : on porte la culotte pendant la journée sans rien porter d’autre (ni serviette, ni tampon, ni cup) (ou la journée + nuit, suivant la contenance), et quand elle est “pleine”, on la rince à l’eau froide puis on la met à la machine à 30°C avec les autres vêtements (vous pouvez voir comment procède la vlogueuse It’s Just Kelli ici).
J’ai cherché sur Internet un moyen simple de les acheter en France (spoiler : ça n’est pas possible pour l’instant), puis j’ai réfléchi vers quelle marque me tourner. La marque la plus connue (et la plus agressive en terme de marketing) est la marque Thinx, que je ne souhaitais pas soutenir car leur management a surfé sur la vague du féminisme et de l’activisme social tout en étant impliqué dans des affaires de harcèlement, en payant ses employé.e.s une misère et en méprisant son audience.
J’ai finalement acheté 4 culottes EvaWear de la marque Anigan. Elles sont vendues par deux, donc j’ai pris un pack Hipster et un pack Bikini en taille L (ça taille petit, je fais un 40).
Les 4 culottes + le coût de la livraison depuis les États-Unis m’ont coûté 83€ (ça a été livré assez vite, une semaine pile pour faire livrer ceci des États-Unis dans le sud de la France).
Quand les culottes sont arrivées, j’avais hâte d’avoir mes règles pour les essayer : elles sont noires et toutes douces, on n’a pas l’impression que ce sont des couches ou des maillots de bain, cela ressemble vraiment à une culotte normale très légèrement épaisse. La culotte est faite de plusieurs épaisseurs pour assurer l’absorption et l’étanchéité, mais on ne le ressent pas en les portant.
Depuis que je les ai reçues, j’ai pu tester deux périodes de règles, et j’en suis très contente. La contenance maximale (20 ml, soit deux gros tampons) permet de les porter en journée pour les débits modérés (voire en enchaînant avec la nuit si c’est un début/fin de règles), et pour le jour de très gros flux, il est possible de mettre un tampon au début de la journée et de laisser couler le sang l’après-midi. La plus grosse barrière est psychologique, c’est très étrange de ne « rien faire » et laisser couler dans sa culotte. Passée cette réticence, je n’ai pas trouvé qu’on se sentait humide, on ressent que ça « coule » sans se sentir mouillée, ce qui est plutôt chouette ; et ça ne fuit pas du tout si on respecte la contenance.
Après ces deux tests (et des passages en machine sans problème), je pense pour l’instant rester sur cette organisation : 4 culottes de contenance moyenne à utiliser sur mes 3-4 jours de règles, avec un complément tampon pour la journée la plus chargée. Je pourrais aussi acheter d’autres period panties (pour éviter d’avoir à faire une machine en milieu de cycle ou pour avoir une contenance plus élevée, dans le genre de Lunapads mais le coût est non négligeable à ce stade.
Je suis vraiment contente d’avoir sauté le pas, en dépit de l’investissement financier que cela représente. Ces culottes sont discrètes et CONFORTABLES (très important lorsqu’on se désagrège de l’intérieur) mais sont aussi une alternative supplémentaire en termes de protection, ne présentent pas de risque de choc toxique, et réduisent les déchets par rapport à des protections jetables. L’idéal serait maintenant qu’une marque française et éthique se lance dans l’aventure !
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